jeudi 25 février 2010

L'Allemagne commence à comprendre la nature de l'antisémitisme moderne

Extrait d'un article de Benjamin Weinthal repris du site du The Jerusalem Post (Germany starting to grasp nature of modern anti-Semitism)

Il ya une ironie amère dans le fait que l'Union européenne, dont les échanges commerciaux annuels avec l'Iran s'élèvent à environ €14,1, menace de ne pas rehausser le statut diplomatique entre Israël et l'UE en raison de la possible complicité d'Israël dans la mort d'al-Mabhouh, un assassin doublé d'un marchand d'armes qui fournissait le Hamas en armes d'origine iranienne destinées à tuer des Israéliens. [Amère ironie en effet cette nouvelle trouvaille de l'UE : Halte aux produits des implantations]

L'appel de l'Iran à rayer Israël de la carte a trouvé un écho dans la mosquée Hazrat Frankfort-Fatima. Des pressions venant de la société civile ont contraint l'imam anti-israélien Sabahaddin Türkyilmaz à démissionner de son poste. Il avait participé à une manifestation à l'occasion de la journée d'Al-Qods, instituée par l'ayatollah Khomeiny en 1979 pour purger Jérusalem de la présence israélienne.

Bien qu'il y ait une prise de conscience accrue chez les politiciens de Frankfort que l'imam Sabahaddin Türkyilmaz, qui affirme avoir le soutien de sa communauté, dissémine un antisémitisme moderne, la connaissance des moyens pour lutter contre les nouvelles formes d'antisémitisme présente de graves lacunes.

Le directeur controversé du Centre de Berlin pour la recherche sur l'antisémitisme, Wolfgang Benz, a déclaré au quotidien Frankfurter Rundschau que le renvoi de l'imam était justifié car à cause de l'Holocauste l'Allemagne avait la responsabilité de sauvegarder le droit d'Israël à exister. Ce que Wolfgang Benz ne parvient pas comprendre c'est que sa démission était justifiée parce que l'imam diffusait un message antisémite. La logique bizarre de Wolfgant Benz laisse à penser qu'il pourrait envisager de ne pas soutenir le droit à l'existence d'Israël si l'Holocauste n'avait pas eu lieu.

De nombreux universitaires du Centre de Berlin dont Wolfgang Benz sont critiqués et considérés comme des intellectuels "légers" parce qu'ils ignorent l'antisémitisme moderne - préjugés et haine d'Israël - et concentrent tous leurs efforts sur les formes archaïques d'antisémitisme qui ne représentent aucune menace essentielle ni pour les Juifs ni pour les Israéliens.

4 commentaires :

Anonyme a dit…

Ce type doit être renvoyé apres des excuses à l'allemagne c'est lui qui propage l'antisémite moderne et génocidaire.

Tant qu'on laissera ce genre de tarés nous pourrir la vie non seulement on ne sortira pas de la menace islamo nazie mais en plus ils vont islamiser nos alliés potentiels.

Halte aux mots l'action s'impose.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Comment on "gère" l’antisémitisme en Allemagne, Henry M. Broder et Benjamin Weinthal.

http://www.upjf.org/ideologies/article-16837-110-1-comment-gere-lantisemitisme-en-allemagne-henry-broder-benjamin-weinthal.html

Entre 1882 et 1902, plusieurs procès pour meurtre eurent lieu en Alle­magne et en Autriche-Hongrie, au cours desquels les procureurs d'État rom­pirent avec une tradition vieille de près de trois siècles et réintroduisirent l'accusation de meurtre à caractère rituel, commis par des juifs, dans le dis­cours légal et politique. Les procès en question se sont tenus à Tiszaeszlâr, en Hongrie (1882-1883) ; à Xanten, en Rhénanie prussienne (1891-1892) ; à Polnâ, en Bohême (1899-1900) ; et à Konitz (1900-1901) en Prusse occiden­tale (devenue la Pologne après 1918). Ceux-ci, à leur tour, furent encadrés par deux autres qui eurent lieu dans l'Empire russe : à Kutaisi (1878-1879) et à Kiev —la fameuse affaire Beilis — (1911-1913)1. Le procès pour meurtre rituel est un cas exemplaire, pour troublant qu'il soit, où convergent le mythe, l'irrationalité, la sagesse traditionnelle et le discours rationnel dans la production d'un savoir — autant qu'un excellent moyen d'analyse des sys­tèmes de savoir et de pouvoir, en compétition, dans la société moderne.

Les événements en question donnent également une perspective excep­tionnelle sur les relations entre juifs et non-juifs en Europe après l'émancipa­tion des juifs. Les confrontations acharnées entre ces derniers et leurs accusateurs se sont heurtées, de façon inattendue, au paysage politique et culturel, brisant l'équilibre de la vie sociale et communautaire juive, révélant un champ significatif d'incompréhension et de suspicion et mettant en question les prémices mêmes sur lesquelles reposait l'émancipation des juifs : leur appartenance à l'humanité, leur statut d'Européens et leur ressem­blance fondamentale avec les non-juifs. Comme les procès ont coïncidé aussi avec l'apparition de l'antisémitisme politique en Europe, l'étude des rela­tions entre les deux phénomènes mérite d'être entreprise. Les politiciens antisémites de l'après 1880, ont-ils, comme certains l'ont suggéré, inventé ou réintroduit l'accusation de meurtre rituel dans le but purement instrumental d'enflammer l'opinion publique pour donner du poids à leur revendication d'exclure les juifs de la vie politique, économique, sociale et culturelle ?

Dans quelle mesure les accusations et les procès qui ont suivi ont-ils surgi ou fonctionné indépendamment de la politique partisane ?

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Cologne accueillait en septemnre 2008, un «congrès anti-islamisation» où ont été annoncés des milliers de contre-manifestants, avec un risque d'affrontements. Les autorités ont mobilisé 3 000 policiers, tandis que le maire Fritz Schramma (CDU), qui avait appelé à «l'intolérance» contre l'extrême droite, prévoyait jusqu'à 60 000 personnes à la principale contre-manifestation.

Le mouvement Pro Köln (Pour Cologne), qui dénonce l'islamisation de l'Allemagne et en particulier la construction d'une grande mosquée à Cologne, a convié des personnalités européennes de la droite nationale à ce «congrès». Le point d'orgue devait être un rassemblement dans le vieux centre-ville, avec des discours sur le thème de la défense des valeurs chrétiennes.

La question fondamentale est bien celle-ci : peut-on et doit-on laisser se construire des dizaines voire des centaines de mosquées ? Et si non, comment justifier ce refus ? Il semble que la réponse vient d'être donnée par Benoît XVI :

"Si la culture européenne d’aujourd’hui comprenait désormais la liberté comme l’absence totale de liens, cela serait fatal et favoriserait inévitablement le fanatisme et l’arbitraire. L’absence de liens et l’arbitraire ne sont pas la liberté, mais sa destruction." [discours aux Bernardins ].

"les Nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. Dans une famille, les différents membres ont beau avoir le même père et la même mère, ils ne sont pas des individus indifférenciés, mais bien des personnes avec leur propre singularité. Il en va de même pour les pays, qui doivent veiller à préserver et développer leur culture propre, sans jamais la laisser absorber par d'autres" [discours aux évêques].

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

* Rendsburg, ville de 28.000 habitants, située à 100 km de Hambourg /

La ville allemande de Rendsburg (nord) a autorisé l'appel à la prière du muezzin lancé par haut-parleur depuis le minaret de la mosquée malgré les protestations d'une partie de la population. Le projet défendu par le Centre islamique, qui gère la mosquée, avait suscité de vives protestations d'une partie de la population qui mettait en avant les nuisances sonores provoquées par cet appel lancé cinq fois par jour pour inviter les fidèles musulmans à la prière.

La mosquée de cette ville est la plus grande de la région du Schleswig-Holstein, avec deux minarets de 26 m de haut. Elle a été inaugurée à l'automne 2009.