mercredi 21 septembre 2011

La Belgique ira à Durban III, boycotté par les grands pays européens

Le jour même où le CCOJB organisait (en excluant les représentants de la communauté juive flamande...) en grande pompe un dîner en l'honneur des politiciens belges inspiré de celui du CRIF et auquel ont assisté le premier ministre Yves Leterme et le très controversé André Flahaut, le gouvernement belge annonçait qu'il participerait à Durban III.  Ca nous surprendrait que ce sujet épineux ait été évoqué en si brillante compagnie hier soir. (Précision - on me signale que la participation de la Belgique à Durban a été annoncée pendant le dîner même!!! On espère que les organisateurs et les convives n'ont pas avalé de travers.)

Et le mois prochain ce sera le Belge Pierre Galand - une des chevilles ouvrières de la démonisation d'Israël à Durban - qui ira avec son fidèle Stéphane Hessel jouer les juges de parodie en Afrique du Sud avec son tribunal fantoche Russell sur la Palestine.  Encore une fois les dirigeants communautaires juifs se taisent, malgré le fait que la communauté juive d'Afrique du Sud soit très inquiète par cette initiative qui ne peut qu'inciter à l'antisémitisme.

Source: La Libre Belgique (Vanackere en solo à une réunion hot. Il représentera la Belgique à Durban III, boycotté par les grands pays européens.la Belgique à Durban III, boycotté par les grands pays européens.)

Steven Vanackere sera le seul ministre de l’Europe occidentale à participer, jeudi à New York, à la conférence très contestée de Durban III, dont les deux précédentes éditions avaient été marquées du sceau de l’antisémitisme. [...]

Problème : les grands pays européens boycottent cette conférence, y compris l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie, l’Autriche et même la France, dont la politique arabe est un fleuron. Les Etats-Unis et le Canada idem. Israël, bien sûr, aussi. [également la Pologne, la Bulgarie et la république Tchèque]. L’Espagne et la Slovénie hésiteraient encore, mais pas Steven Vanackere.

Selon le porte-parole des Affaires étrangères, Michel Malherbe, joint hier soir à New York, le ministre estime qu’un boycott ne génère pas de bons résultats. En participant, la diplomatie belge caresse l’espoir de modifier le texte des conclusions. "Nous voulons élargir le champ, passer de la discrimination raciale à d’autres formes de discrimination, basées par exemple sur le sexe, la religion, les préférences sexuelles ou les origines sociales", dit Michel Malherbe.

Durban III sera aussi l’occasion de "célébrer" les dix ans de la première conférence de Durban, en 2001, qui avait été marquée par de profondes divisions sur les questions de l’antisémitisme, du colonialisme et de l’esclavagisme. Un anniversaire que plusieurs écrivains français, de Pascal Bruckner à Elie Wiesel, ne voient pas de raisons de célébrer. "Au nom des droits à la différence et à l’autodétermination des peuples, des slogans appelant à la haine raciale furent scandés, des ouvrages antisémites furent diffusés et le débat sur les discriminations dont sont victimes les femmes fut censuré", écrivent-ils dans une carte blanche publiée par "Le Monde".


A l’époque, Louis Michel avait dû s’expliquer sur le fait qu’il était resté à la conférence après que les Etats-Unis et Israël eurent claqué la porte. Le ministre MR rétorqua qu’en restant, avec les Européens unis, il avait fait modifier un paragraphe des conclusions mettant Israël au pilori. Quelques années plus tard, en 2009, le VLD Karel De Gucht participa à Durban II à Genève et fut le seul ministre des Affaires étrangères de l’UE à y prononcer une allocution. Bref, la Belgique se distingue dans la continuité.

1 commentaire :

Anonyme a dit…

L’association gériatrique « Tribunal Russel » organisera un voyage organisé en Afrique du Sud dans des hôtels cinq étoiles (c’est fragile les personnes du cinquième âge) tout frais payés par des personnes qui estiment que c'est plus important que la famine en Somalie par exemple. Pour Durban III cela se passe de tout commentaire.

Franco