jeudi 3 janvier 2013

Israël propose de financer la restauration du Saint-Sépulcre dans son intégralité

Israël a suggéré à maintes reprises de financer la restauration du site dans son intégralité.  Les autorités israéliennes ont prévenu les différentes Églises: si des travaux en profondeur ne sont pas rapidement engagés, le monastère risque de s’effondrer d’un jour à l’autre, menaçant de détruire l’un des symboles les plus importants de la chrétienté.

Valeurs Actuelles: Paix armée au Saint-Sépulcre

Golgotha. Le site de la crucifixion de Jésus suscite beaucoup de convoitises. La cohabitation entre les Églises en présence est réglée dans les moindres détails. Mais elle a toujours été conflictuelle.

L’affaire remonte à novembre. Pour sanctionner une facture non réglée, la compagnie israélienne d’eau Hagihon a fait bloquer le compte en banque de l’église du Saint-Sépulcre. L’impayé accumulé au cours des quinze dernières années atteindrait 1,8 million d’euros. Ce litige concerne le Patriarcat orthodoxe de Jérusalem, en charge d’une partie du Saint-Sépulcre. La municipalité lui a transféré la gestion du réseau d’eau mais cette autorité religieuse se montre incapable d’honorer ses dettes. Furieux, plutôt de mauvaise foi, le patriarche orthodoxe de Jérusalem, Théophilos III, a menacé de fermer le lieu saint, vénéré chaque année par des millions de touristes chrétiens. Constatant l’absence de solidarité des autres Églises, il vient aussi d’adresser une lettre à plusieurs chefs d’État étrangers pour solliciter leur aide.

Cette histoire illustre les difficultés de la gestion et de la cohabitation entre les principales branches du christianisme sur ce lieu le plus sacré de la chrétienté, l’ancien Golgotha des juifs – le “mont Chauve” – , où le Christ fut supplicié sur la croix puis inhumé un peu plus loin dans une grotte. Trois Églises y résident: les Grecs orthodoxes, qui occupent la plus grande partie de l’édifice; les Latins, représentés par les Franciscains; les Arméniens apostoliques. Selon des règles établies de longue date, les Grecs assurent l’entretien du tombeau et les Franciscains gardent dans leur monastère l’épée de Godefroi de Bouillon. [...]

Depuis le règne de Saladin, les clés du Saint-Sépulcre ont été confiées à deux familles musulmanes de Jérusalem, sans que cela n’empêche les incidents. Au cours des fêtes de Pâques de 1970, les moines éthiopiens jouèrent un mauvais tour aux moines coptes partis prier en masse dans l’église du Saint-Sépulcre. Ils en profitèrent pour changer les serrures des portes donnant accès aux terrasses du monastère, afin d’empêcher les coptes d’y pénétrer. [...]


Ces frictions ralentissent la restauration nécessaire du site, qu’Israël a suggéré à maintes reprises de financer dans son intégralité. Dans cet édifice complexe, dont les parties les plus anciennes ont mille ans, la moindre réfection est scrutée par toutes les Églises en présence, le moindre coup de pioche est surveillé, tant les sous-sols recèlent de richesses archéologiques prouvées ou supposées. La restauration du dôme a ainsi duré plus de trente ans, donnant lieu à d’interminables négociations qu’on pourrait qualifier de “byzantines”. Les autorités israéliennes ont prévenu les différentes Églises: si des travaux en profondeur ne sont pas rapidement engagés, le monastère risque de s’effondrer d’un jour à l’autre, menaçant de détruire l’un des symboles les plus importants de la chrétienté.

Photo © Marc Charuel

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Je puis affimer, sans prendre beaucoup de risques, que si cette église s'éffondre, ce sera à cause d'Israël. Cette désinformation sera répandue par les palestiniens et obséquiesement répétée par les médias français. Ce ne seront pas les seuls.

Franco