mercredi 22 mai 2013

"A aucun moment, je n’ai pu apercevoir une ouverture de dialogue vers autre chose que la destruction de l’Etat hébreu", Yasmine Dehaen

Il n'y a rien à ajouter à ce texte de Yasmine Dehaene-Modrikamen.  Sauf que nous avons eu la très désagréable surprise d'être qualifiés de "blog douteux" par l'un des dirigeants de Saint-Michel...

"A aucun moment, je n’ai pu apercevoir une ouverture de dialogue vers autre chose que la destruction de l’Etat hébreu. [...] Le fait de pouvoir faire cette rencontre au Collège Saint-Michel a été interprété comme un soutien implicite des catholiques à leur cause."

Contexte: ICI

Coup de gueule : UN SAMEDI SI PEU ORDINAIRE A SAINT-MICHEL, par Yasmine Dehaene, Secrétaire Général du Parti Populaire et responsable de Bruxelles.

Faire de la politique ce n’est pas rester dans son salon à critiquer ce qui ne va pas. C’est écouter, dialoguer, comprendre, construire… Mais c’est aussi dénoncer ce qui ne va pas.

Samedi, il y avait ce grand rassemblement pour la Palestine au Collège Saint-Michel. Plus de 1500 personnes venant de Suède, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Pays-Bas, …, peu de Belges. Des gens modérés et moins modérés. Ils sont là parce qu’on leur a promis un Etat, des lendemains qui chantent. Et, honnêtement, certains étaient même très sympas au premier abord. Mais il n’y avait qu’un seul coupable à les écouter: Israël. A aucun moment, je n’ai pu apercevoir une ouverture de dialogue vers autre chose que la destruction de l’Etat hébreu.

Et ceux qui pensent que le lieu était innocent, ils se trompent. Le fait de pouvoir faire cette rencontre au Collège Saint-Michel a été interprété comme un soutien implicite des catholiques à leur cause.

Les outils de la manipulation étaient aussi présents. Le message est bien passé, implicitement et souvent explicitement: l’Etat juif doit disparaître. Et il n’y a qu’un Etat qui doit venir à la place, c’est la Palestine. Tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour cela, y compris le terrorisme. Un participant a clairement affirmé: «le Hamas est une composante du peuple palestinien. Je ne suis pas membre du Hamas, mais je n’ai pas honte qu’ils soient représentés aujourd’hui ici».

Cette incitation à la haine envers l’Etat d’Israël n’a pas sa place dans notre pays. Alors, chers politiciens au pouvoir, qui d’entre vous aura l’audace de bouger? Ne serait-il pas grand temps d’interpeller les responsables?


Moi, j’y étais et j’ai suivi une partie du «spectacle». Car rien de tel que voir les choses de ses propres yeux pour ne pas tomber dans les amalgames et les simplifications outrancières. Non, quand je suis arrivée, les participants ne me faisaient pas peur, ils n’étaient pas agressifs. J’ai pu m’inscrire, me documenter sans aucun problème. Aucune hostilité, aucun geste déplacé. Je voyais de scènes très familières. Des mamans qui jouent avec leurs enfants, des jeunes filles qui riaient entre elles, des hommes qui refont le monde. Des scènes tellement ordinaires.

C’est quand la ronde des orateurs a commencé que j’ai compris combien les tribuns de cette journée maîtrisaient parfaitement les mécanismes de la manipulation des foules et que quelques mots suffisaient pour faire passer leur auditoire de l’autre côté de la barrière, celui de la haine pure.

YASMINE DEHAENE

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