lundi 15 juillet 2013

Le Jeu de Paume glorifie la générosité d'Ahlam Shibli envers la France!

Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur phrase étonnante trouvée sur le site du Musée du Jeu de Paume à propos de leur exposition qui glorifie les terroristes palestiniens: "Cette exposition et la publication qui l’accompagne ont été rendues possibles par la générosité de l’artiste [Ahlam Shibli] et par les efforts conjugués de trois établissements (le Museu d’Art Contemporani, Barcelone, le Jeu de Paume, Paris, et le Museu de Arte Contemporânea de Serralves, Porto)". Une telle auto-congratulation est touchante. Et les contribuables français, espagnols, portugais et européens qui sont, en dernière analyse, les vrais payeurs, ne doit-on pas les remercier?  Quand on sait les sommes énormes que les Européens versent aux Palestiniens!


Mme Marta Gili ou l’amour de l’art

Le musée du Jeu de Paume a accepté d'abriter une exposition de photos de membres de grandes organisations classées comme terroristes par l'Union européenne, le Hamas, le Jihad islamique, les Brigades al Aqsa. Les héros sont en armes, sourate coranique au front.

C'est l'œuvre, si l'on peut dire, de Ahlam Shibli, une arabe israélienne qui vit à Haïfa, mais qui tient à dire qu’elle est palestinienne. L'ensemble de l’exposition renvoie irrésistiblement à l'esthétique lugubre et aux clichés usés de la geste jihadiste de Gaza ou Ramallah. En cohérence avec les photos, les commentaires alignent les poncifs de la "résistance", du "martyre", etc.

C'est ainsi qu'un musée parisien financé par l'État devient le support prestigieux d'une opération pauvre et étriquée d'apologie du terrorisme, ou de la barbarie, comme on voudra.

L'opération a sans doute été conçue par les bureaux du boycott de l'Autorité palestinienne; en témoigne la coordination avec les musées d'Espagne et du Portugal où ses amis sont nombreux. Le but est d'injecter à dose continue dans le cerveau du public français et européen, le cirque visuel du Fatah. Il faut que ces images deviennent familières, anodines, pour que les Français entrent sans s'en rendre compte dans l'orbite idéologique des petits officiers de la guerre sainte au nom d'Allah. Il n'est pas sûr que cela fonctionne. LA SUITE.

2 commentaires :

Gilles-Michel De Hann a dit…

Avec son concept de « banalité du mal », Hannah Arendt a-t-elle bien compris le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann ?

Non, elle s’est trompée. C’était la première fois qu’on jugeait un criminel de guerre nazi après le procès Nuremberg. Quand débute le procès Eichmann à Jérusalem, on avait une représentation du nazi comme un être monstrueux, un psychopathe pervers. Or on découvre un bonhomme assez quelconque. C’est ce choc qui s’est produit, ce que traduit le livre d’Arendt et son titre.

Mais Eichmann, comme beaucoup de criminels de masse, a joué lors de son procès la carte de l’homme qui n’a fait qu’obéir. Il s’est coulé dans une posture de déresponsabilisation pour sauver sa tête. Arendt a décrit la posture d’un homme vingt ans après les faits. Elle affirme qu’il n’y a rien dans le passé d’Eichmann qui puisse expliquer ce qu’il a fait pendant la guerre. C’est faux : il a adhéré tôt aux SS. C’était un antisémite convaincu. Comme le montre bien son biographe David Cesarani, le Eichmann des années 1960 est très différent de celui des années 1940, qui faisait partie de l’élite SS et qui considérait que les Juifs n’avaient plus le droit à l’existence.


On constate depuis les années 1990, la recrudescence de documentaires qui admettent des scènes de fiction soulignant par là même combien les frontières esthétiques et génériques sont poreuses.

Au-delà des polémiques sur l’irreprésentabilité de la Shoah, il faut s'interroger
sur les possibilités techniques, esthétiques et éthiques que recèle la fiction dès
lors qu’elle aborde un tel sujet.

La première décennie du 21° siècle littéraire a été marquée par la publication des œuvres dont les auteurs affichent le désir de rompre avec ce qui a été proposé dans les années 1960 et 1970 comme horizon éthique de la représentation des persécutions nazies : la zone grise, la banalité du mal, la mise à distance de l’héroïsme, la déconstruction du discours édifiant.

Yannick Haenel (Jan Karski), Jonathan Littell (Les Bienveillantes), Hans Magnus Enzensberger (Hammerstein ou l’intransigeance) et, dans une moindre mesure, Laurent Binet (HHhH) proposent une nouvelle interprétation de la Seconde Guerre mondiale.

Le nazi « raffiné » de Littell, le Heydrich « génial » de Binet, le résistant allemand de Enzensberger, les alliés « responsables du génocide juif » de Haenel incarnent une lecture politique, idéologique et éthique de notre passé récent qui déplace, accentue ou relativise les culpabilités historiques, rejette ou problématise la technique « documentaire » des romanciers du 20° siècle (Kis, Perec, Sebald).

La fictionnalisation de la Shoah est une question doublement critique, désormais présente, sinon incontournable dans et pour notre culture. Doublement critique, d’une part, au regard d’une violence dont la radicalité et le projet mêmes ont dépassé l’imagination, y compris l’imagination de la violence extrême et, d’autre part, par l’histoire polémique qui en accompagne et, parfois, conditionne la réception.

Comment voulez-vous, dans ces conditions, qu'Ahlam Shibli n'ait pas saisi cette belle opportunité pour nazifier Israël et dupé, à l'insu de son plein gré, la direction du musée ?

Anonyme a dit…

Ce genre d'exposition qui glorifie des terroristes palestiniens donne raison à ceux qui haïssent Israël et les juifs.
Aujourd'hui, c'était la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv: 4000 enfants furent déportés et exterminés suite à cette rafle. Je croyais qu'en France, on n'assassinerait plus des enfants juste parce qu'ils étaient juifs : j'avais tort. C'est arrivé le 19 mars 2012.