jeudi 12 décembre 2013

Jean-Pierre Elkabbach importe le conflit israélo-arabe sur Europe 1

"Je crois que les juifs d'Europe commettent une erreur suicidaire quand, sous prétexte de critiquer Israël, ils s'étouffent d'indignation avec les intellectuels et hauts fonctionnaires européens qui drapent le vieil antisémitisme dans un nouveau langage, et qui hier encore voulaient les exterminer; pourquoi donc auraient-ils changé leurs intentions?" (Imre Kertész*)

On a tendance à oublier que très souvent ce sont des Juifs, surtout français, de la génération de M. Elkabbach, et qui adorent qu'on parle d'eux, qui importent le conflit en Europe.  C'est sans la moindre pudeur qu'ils dénigrent Israël, même lorsqu'on parle de la détresse des chômeurs français. C'est exactement ce que dit le prix Nobel de littérature hongrois Imre Kertész ("juifs pieux et stupides qui se renient eux-mêmes et qui vomissent des insultes contre Israël").  La jeune génération s'affranchit rapidement de la mentalité induite par 2000 ans d'humiliations et de tueries qu'on a infligées aux Juifs d'Europe.

Victor Perez: Jean-Pierre Elkabbach a interviewé, au micro d’Europe N°1, Michel Sapin, Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. L’entretien a bien sûr porté sur le chômage qui ne finit plus de monter quoique les responsables politiques français en disent. L’étonnant est donc de voir ce journaliste, en toute fin d’émission, donner son avis sur l’absence des Président et Premier ministre israélien à la cérémonie d’adieu à Nelson Mandela.   Un avis qui n’a d’autre objectif que de salir l’Etat d’Israël et qui, par la bande, justifie la haine envers celui-ci et tous ses soutiens, juifs principalement.

"On observe tous les chefs d’état présents à Johannesburg ce matin. Moi je voudrais dire que Shimon Pérès et Bibi Netanyahou ne sont pas à Johannesburg. Israël n'a pas toujours combattu l'Apartheid, ils ont peut-être honte d'y aller. Mais ils ont trouvé un argument qui est comique à la limite du ridicule, je me permets de le dire, le voyage est trop cher. Voilà ! (…) C’est une affirmation parce qu’il y avait longtemps que j’avais envie de le dire et que je l’entends pas".

Il faut se souvenir que la propagande antisémite des années 70 et 80 garantissait, alors, les "liens étroits" entre les deux régimes, réduisant ainsi l’israélien à n’être qu’une pâle copie de l’africain du sud. J.-P. Elkabbach en a gardé les stigmates anti-israéliens !

A croire ce qu’il s’empresse de rappeler, chacun supposera que si l’Etat d’Israël avait alors combattu l’apartheid, la fin de ce régime serait advenue plus tôt. On ne prête qu’aux riches dit le dicton. Le journaliste a évidemment oublié tous ces pays puissants, la France en tête, ayant beaucoup tardé à l’allumage. Ceux-ci n’ont apparemment pas eu honte d’y aller, et la France n’ayant pas peur du ridicule s’est même octroyé les moyens financiers d’affréter deux appareils. L’un pour Hollande le deuxième pour Sarkozy.  Sur tout cela, J.-P. Elkabbach se fera très discret!

On ne pourra donc qu’être abasourdi par son désir de pointer le seul Etat d’Israël et son regret de ne pas entendre d’autres condamnations à son encontre! Suite.
Sauvegarde, Journal 2001-2003 d'Imre Kertész, traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba, Actes Sud, 224 p., 19,80 € (p.p. 157-158)

Voir également: Jonathan-Simon Sellem: "Jean-Pierre Elkabbach, vous êtes un idiot… Je tenais à vous le dire!"

3 commentaires :

Sitbon a dit…

Et Durban 2001 ?
Mandela était au pouvoir, et pouvait tout se permettre, même demander l'annulation de la résolution assimilant le sionisme au racisme. Il a préféré se taire

Anonyme a dit…

Vous l'avez dit dans votre article. Une pudeur a retenu les Israéliens d'y aller. Si seulement une même pudeur avait empêche d'autres d'y aller au lieu de nous présenter ce spectacle ridicule: Hollande qui invite Sarkozy (on se demande pourquoi), les Obama, l'un se photographiant et l'autre faisant la gueule. Guignol!
Elkabbach est un juif d'Afrique du Nord qui n'a probablement pas vécu de la même manière le génocide des juifs européens.

Anne juliette a dit…

Elkabbach a 76 ans et travaille encore : c'est une honte quand on connaît les chiffres du chômage des jeunes. C'est là où on voit le profond égoïsme de ce journaliste. Alors que peut-il comprendre à la Shoah -sa famille et lui-même ne l'ayant pas vécu dans leur chair-, aux difficultés des juifs en Israël et en Europe ? RIEN. Il aurait compris tous ces problèmes s'il était altruiste et avait laissé sa place à un autre journaliste il y a 10 ans, ce qui n'est pas le cas.
Israël, au moins, n'a pas été hypocrite. D'autres dirigeants et d'autres pays ont soutenu peu ou prou l'apartheid et, pourtant, ils sont allés hypocritement en Afrique du Sud.
En ce qui concerne Mandela, il était le chef de l'ANC, mouvement considéré comme terroriste jusque dans les années 80, par bon nombre de pays. Alors, d'un côté, on ne peut pas considérer le terrorisme comme un combat loyal en ce qui concerne les sud-africains et les palestiniens, et de l'autre, vouloir l'éradiquer comme en Occident, en Afghanistan, au Mali etc... Sinon, les jeunes des cités s'arrogeront le droit de penser, de crier et d'écrire que Merah était un héros.