mardi 12 avril 2016

Lorsqu’il y a un attentat en Israël, les médias israéliens n'invitent pas "la maman, la fiancée et les copains des victimes en faisant une déploration sur des jours et des jours"


Gérard Chaliand, expert en géostratégie, @ L'Echo (extrait):

L'Echo: Où situez-vous la limite entre le devoir d’information et une information qui vire au relais de messages anxiogènes de l’Etat islamique (EI)?

Gérard Chaliand: Dans la répétition. Lorsqu’il y a un attentat en Israël, les médias israéliens rapportent qu’un autobus a été attaqué, qu’il y a eu trois morts, point final. Ils ne vont pas commencer à montrer les cadavres, le carnage et ils ne vont surtout pas inviter la maman, la fiancée et les copains des victimes en faisant une déploration sur des jours et des jours.

Il y a informer et puis il y a la litanie en boucle dont nos médias sont à la fois les prisonniers et les vecteurs. Ils devraient se contrôler, informer sans diffuser la propagande de l’adversaire en l’amplifiant et arrêter de lui rendre service en tirant le maximum de ce qu’ils peuvent comme émotion autour d’un attentat.

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